Elsevier

Progrès en Urologie

Volume 18, Issue 3, March 2008, Pages 137-144
Progrès en Urologie

Article de revue
PSA et suivi après traitement du cancer de la prostatePSA and follow-up after treatment of prostate cancer

https://doi.org/10.1016/j.purol.2007.12.010Get rights and content

Résumé

Un premier dosage du taux de PSA total sérique est recommandé dans les trois mois après traitement. En cas de PSA détectable, il est recommandé de pratiquer un contrôle à trois mois pour confirmer l’élévation et estimer le temps de doublement de la valeur du PSA (PSADT). Après prostatectomie totale, quand il n’y a pas de cancer résiduel, le PSA est indétectable à partir du premier mois après l’intervention inférieure à 0,1 ng/ml (ou inférieur à 0,07 ng/ml) pour les méthodes de dosage hypersensible et inférieure à 0,2 ng/ml pour les autres méthodes. S’il y a un cancer résiduel, soit le PSA ne s’abaisse pas jusqu’à un taux indétectable, soit il s’élève après une période d’indétectabilité. Il y a un consensus pour définir la récidive en cas de valeur de PSA supérieure à 0,2 ng/ml confirmée à deux dosages successifs. Après radiothérapie externe, la valeur du PSA peut s’abaisser après un délai moyen d’un à deux ans jusqu’à une valeur inférieure à 1 ng/ml (prédictive de survie sans récidive). Une récidive biologique après radiothérapie est définie par une valeur de PSA augmentant de 2 ng ou plus au-dessus du nadir de PSA qu’elle soit associée ou non à une hormonothérapie. Après traitement hormonal, la valeur du nadir du PSA est corrélée au temps de survie sans récidive. L’abaissement du PSA est observé pendant une durée moyenne de 18 à 24 mois, puis survient une réaugmentation du PSA, ce qui définit l’hormono-indépendance. Le délai de la récidive ou d’atteinte du nadir et le temps de doublement du taux de PSA après traitement local par chirurgie ou radiothérapie ont une valeur diagnostique quant au site de la récidive, locale ou métastatique. Ils ont aussi une valeur pronostique quant à la survie et à la réponse aux traitements complémentaires par radiothérapie ou hormonothérapie. Un PSADT inférieur à huit à 12 mois est corrélé à un risque élevé de récidive métastatique et de mortalité dans les dix ans. Les caractéristiques anatomopathologiques et biologiques en faveur d’une récidive locale sont un score de Gleason inférieur ou égal à 7 (3 + 4), une élévation du PSA après un délai supérieur à 12 mois et un PSADT supérieur à dix mois. Dans les autres cas, la récidive se fait a priori sur le mode métastatique. Le risque de mettre en évidence une métastase en cas de récidive biologique après prostatectomie totale et avant traitement hormonal dépend du taux de PSA et du PSADT. Aucun consensus n’est actuellement établi, concernant l’indication des examens complémentaires par scintigraphie osseuse et scanner abdominopelvien dans le cas d’une récidive biologique après traitement d’un cancer localisé sans hormonothérapie. Cependant, en cas de PSADT supérieur à six mois, le risque de mettre en évidence une métastase est inférieur à 3 % même en cas de PSA supérieur à 30 ng/ml. En cas de PSADT inférieur à six mois et de PSA supérieur à 10 ng/ml, le risque est proche de 50 %.

Summary

A first serum total PSA assay is recommended during the first three months after treatment. When PSA is detectable, PSA assay should be repeated three months later to confirm this elevation and to estimate the PSA doubling time (PSADT). In the absence of residual cancer, PSA becomes undetectable by the first month after total prostatectomy: less than 0.1 ng/ml (or less than 0.07 ng/ml) for the ultrasensitive assay method and less than 0.2 ng/ml for the other methods. In the presence of residual cancer, PSA either does not become undetectable or increases after an initial undetectable period. A consensus has been reached to define recurrence as PSA greater than 0.2 ng/ml confirmed on two successive assays. After external beam radiotherapy, PSA can decrease after a mean interval of one to two years to a value less than 1 ng/ml (predictive of recurrence-free survival). Biochemical recurrence after radiotherapy is defined by an increase of PSA by 2 ng or more above the PSA nadir, whether or not it is associated with endocrine therapy. After endocrine therapy, the PSA nadir is correlated with recurrence-free survival. PSA is decreased for a mean of 18 to 24 months followed by a rise in PSA, corresponding to hormone-independence. The time to recurrence or the time to reach the nadir and the PSA doubling time after local therapy with surgery or radiotherapy have a diagnostic value in terms of the site of recurrence, local or metastatic and a prognostic value for survival and response to complementary radiotherapy or endocrine therapy. A PSADT less than eight to 12 months is correlated with a high risk of metastatic recurrence and 10-year mortality. The histological and biochemical characteristics in favour of local recurrence are Gleason score less or equal to seven (3 + 4), elevation of PSA after a period greater than 12 months and PSADT greater than 10 months. In other cases, recurrence is predominantly metastatic. The risk of demonstrating metastasis in the case of biochemical recurrence after total prostatectomy and before endocrine therapy depends on the PSA level and the PSADT. No consensus has been reached concerning the indication for complementary investigations by bone scan and abdominopelvic CT in patients with biochemical recurrence after treatment of localized cancer without endocrine therapy. However, when PSADT greater than six months, the risk of metastasis is less than 3% even for PSA greater than 30 ng/ml. When PSADT less than six months and PSA greater than 10 ng/ml, the risk of metastasis is close to 50%.

Mots clés

Abaissement du PSA
Définition de la récidive biologique
Modalités et rythme du dosage de PSA

Keywords

Lowering of PSA
Definition of biochemical recurrence
Modalities and frequency of PSA assay

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